Dans les années 1970, deux auteurs ont imaginé un avenir – notre présent de 2010 – fondé sur une mémoire vivante, transmise par une parole qui parfois devient chant. Mais ils se doutaient que certains hommes de pouvoir ne laisseraient pas faire. Un passeur de souvenirs, un ange qui danse, des musiciens tombés du ciel… Une méditation sur l’importance de la mémoire, pour rêver autant que réfléchir.

Le spectacle associe un extrait d’une pièce de François Billetdoux, La Nostalgie, camarade, et une pièce en un acte de Ray Bradbury, Destination : Cratère de Chicago. Le titre choisi pour les réunir, Pour Aujourd’hui, demain et après, est emprunté à l’édition américaine d’un recueil de pièces de Bradbury.

Les deux textes datent du début des années 1970.
La Nostalgie, camarade met en scène un jeune homme et un abbé qui discutent – entre autres – d’opérations immobilières et de spéculation sur un site occupé par des bâtiments religieux (référence implicite au chantier des Halles de Paris à cette époque).
Destination : Cratère de Chicago se projette quarante ans plus tard, donc aujourd’hui. André Roche, metteur en scène, a cru retrouver l’Abbé Duvent, inventé par Billetdoux, dans le personnage principal de Bradbury, un vieil homme errant aux États-Unis, pays de dictature où mémoire et souvenirs susceptibles de « permettre des comparaisons » sont interdits. Le vieil homme est devenu passeur de mémoire orale, en toute illégalité.